vendredi 23 août 2013

HOMELAND A-T-ELLE SÉCHÉ SES LARMES?

Il y a des moments importants où un homme doit prendre du recul sur sa vie. Se borner n'amène rien de constructif, à part se cogner irrémédiablement contre un mur de déceptions. Ma semaine d'hospitalisation m'a beaucoup fait réfléchir. Après m'être fait diagnostiquer un FOMO aiguë, je n'ai eu d'autres solutions que celles d'explorer de nouvelles perspectives. Pour cela, rien de plus rafraîchissant qu'un séjour en hôpital psychiatrique. Après avoir écouté ma requête avec de grands yeux étonnés, le psychiatre en chef a décidé de me donner ma chance. 

Un dernier instant pour apprécier l'ironie de l'enseigne à néon, la Cuckoo's Nest factory, et déjà une infirmière me conduit d'un pas rythmé vers mes nouveaux quartiers et ses délicieux pensionnaires. Je rencontre notamment Michaël, jeune ingénieur cinéphile persuadé d'être au cœur d'un complot d'envergure internationale sur le trafic de pacemakers défectueux, et dont je me prends rapidement d'amitié. Il me fait remarquer que, à l'image de Carrie Mathison, je vais pouvoir recharger mes batteries mentales pour quelques jours. Référence qui me rappelle que la troisième saison d'Homeland arrive et se fait de plus en plus entendre, même à travers les parois de ma chambre capitonnée.

Le 29 septembre, Homeland revient sur nos écrans d'ordinateur, avec bon nombres de questions laissées en suspens. La principale étant : est-ce que la série s'est séchée des fourbes attaques de pistolets à eau de rose qui l'ont aspergées avec véhémence dans la saison 2 ? 

À la vue du premier trailer révélé il y a quelques semaines, la direction prise par les scénaristes parait claire : Carry sera déchirée entre sa romance avec Brody et l'image du père que représente Saul pour elle. L'idée écrasante de l'idylle domine cette bande-annonce, en témoigne le choix du titre d'Adele, Lovesong.

Si le premier trailer peut décevoir les attentes, le dernier, diffusé le 9 août dernier et accompagné d'une série d'affiches, est en revanche plus intéressant. En trois minutes, il a le mérite d'attiser un peu plus l'intérêt de la série. En tout cas, il promet des surprises et semble nous emmener loin, là où il faut et où l'on voulait aller. Homeland trouve en plus une résonance dans l'actualité américaine. Un triste écho du climat tendu lié à la condamnation à 35 ans de prison de Bradley Manning, ce soldat reconnu coupable d'espionnage après avoir divulgué à WikiLeaks des milliers de documents confidentiels.

Michaël m'a avoué avoir très bien connu Manning, qui serait selon ses dires victime de la même conspiration que lui. J'avoue avoir du mal à le croire totalement, étant donné qu'il aurait également fait ses classes à l'armée avec son très bon ami Nicholas Brody. Malgré sa folie apparente, Michaël est en tout cas une personnalité définitivement intéressante.

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