mercredi 4 septembre 2013

JODIE FOSTER DANS LA TEAM HOUSE OF CARDS


La vie à l'asile, c'est un peu comme retomber en enfance. Le psychiatre est ce père froid et distant. L'infirmière en chef prend le rôle de la mère rustre et colérique, qui n'a pas hésité à confisquer mon téléphone. Et Michaël ressemble au petit frère étrange qui ne communique que par l’intermédiaire de sa loutre en peluche. 

L'accès aux ordinateurs est très limité et soumis à un trop grand nombre de contraintes administratives et de sécurité (il y aurait des cyber-pervers narcissiques dans l'hôpital). Les journées sont longues sans internet. Heureusement, mes débats houleux avec Michaël font passer le temps, qui commence à se faire lourdement sentir entre les murs de la Cuckoo's Nest factory. Le dernier en date était particulièrement violent. Au point que notre conflit est remonté aux oreilles des hautes instances de l'hôpital qui nous ont, pour l'occasion, autorisé à mettre fin au débat à l'aide de Google. Michaël me soutenait que le dernier film réalisé par Jodie Foster avec Mel Gibson s’appelait Le Complexe de la Loutre. Bien sûr, la preuve lui fût apportée que le film se nomme bel et bien Le Complexe du Castor. Il prit la mouche et cria au complot. 

Alors que les infirmiers tentaient de le canaliser en lui enfilant sa camisole, j’en profitais pour lire rapidement un article associé. Selon le site américain Vulture, Jodie Foster se serait vue confier la réalisation d’un épisode de la saison 2 d’House of Cards, le thriller politique nominé aux Emmys et qui sera de retour courant 2014. L’actrice met un second pied dans le monde de Netflix, après avoir dirigé un épisode de Orange Is the New Black’s, sur l’univers carcéral féminin. Pour rappel, Foster a fait ses débuts dans la réalisation à 26 ans avec Do Not Open This Box, épisode de la série HBO Tales From the Darkside.

La crise de Michaël lui aura finalement valu une semaine à la "Cité de la raison", belle tournure désignant une cellule de deux mètres sur trois. Je m'ennuie ferme désormais et mes excursions nocturnes pour grappiller quelques minutes de plaisir sur le web commencent à avoir raison de ma motivation. Il est temps de s'évader. Mais pas sans Michaël.


Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire